Dans sa conclusion, le Secrétaire Exécutif du CERDOTOLA a déclaré que le programme ALIPA est la phase opérationnelle de l’industrialisation de l’alimentation traditionnelle de l’Afrique. Cette conclusion a eu lieu à la fin des délibérations des trois jours d’atelier sur l’alimentation patrimoniale des Africains –ALIPA.

Les comptes rendus des délibérations ont été officialisés par le Professeur Esther Ngah, responsable du programme ALIPA. Parmi les recommandations on peut citer la création d’un réseau et la mise sur pied d’une équipe technique ayant pour objectif l’actualisation de cette idée. Certains sujets de recherche ont été supprimés des 31 présentations qui ont été élaborées pendant l’atelier dans le but de récolter des fonds.

Les Africains devraient-ils craindre la disparition de leur savoir-faire et leurs habitudes alimentaires ? Ceci est la question posée lors de la table ronde, le dernier point avant la clôture de l’atelier coordonné par le Secrétaire Exécutif le Professeur Charles Binam Bikoi.

Lors de sa prise de parole, le Professeur Prince Nkuma Ndoumbé III a déclaré que malgré le fait d’avoir été colonisée, l’Afrique a résisté dans certains aspects comme la musique, la gastronomie et l’art plastique. Il a proposé la création de restaurants thématiques africains et l’amélioration de la distribution des produits alimentaires africains à l’étranger qui pour le moment est dans les mains d’autres pays tels que la Chine, le Liban et le Pakistan.

Sa Majesté Robinson Tanyi, Secrétaire Général du Conseil Panafricain des Autorités Traditionnelles et Coutumières basé au Bénin et Secrétaire Général de l’Association des Chefs Traditionnels du Sud-Ouest du Cameroun, a axé sa contribution sur l’utilisation des feuilles, racines et des écorces d’arbres dans l’alimentation et la médecine patrimoniale. Il a affirmé qu’il commercialise des mangues sauvages qui sont exportées dans des pays comme la Corée et les Etats-Unis dans l’industrie de la minceur.

Ceci a été suivi par des échanges entre les participants et les invités. Les points saillants mis en évidence prennent en compte le fait que nous ne devons pas ignorer les nouvelles technologies mais les adopter afin de revaloriser l’art culinaire africain. Malgré ces inquiétudes, les Africains devraient rester vigilants et préserver leur biodiversité étant donné que la pluspart des plats viennent de là.

De plus, on devrait fournir un effort constant d’utiliser l’identité géographique des produits Africains afin d’assurer leur protection. Les représentants de certains ministères ont également apporté leurs contributions. Il y avait les Ministères : de l’Agriculture et du Développement Rural, de l’Elevage et de la Pêche, des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Artisanat ainsi que le Ministère de l’Art et de la Culture. La cérémonie s’est clôturée sur la remise des attestations aux participants, suivie d’un dîner à base de plats camerounais tels que « Okra », « Sanga », « Koki » et poisson braisé.